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En souvenir de l'histoire de plusieurs générations aussi nombreuses soient-elles comme les grains de sable ou comme autant en emporte le vent, je dédis mon oeuvre à mon amie Nadia Bradely......

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bandu2 : menu_arrow.gif Article: A la mémoire de l’écrivain - 27/09/2009 12:06

Il est encore difficile de s'habituer à l'idée que l'écrivain préféré n'est plus parmi nous, au déclin de son âge, il avait su conserver la jeunesse du cœur, la vivacité de l'esprit et un civisme passionné, on aurait dit que les années n'avaient fait que renforcer en lui le sentiment de sa responsabilité d'écrivain envers son temps, ses livres restant comme autant de témoignages où l'intelligence va de pair avec le talent et la diversité et essentiellement ses mémoires, en cela quand il interrompt l'auteur parce qu'il fallait le loisir de mieux vouloir et de mieux saisir, selon les changements intervenus dans sa vie intérieure et aussi dans celle du monde, il a son mot à dire et le lecteur aurait raison d'interpréter son silence comme volonté de faire silence, comme une façon de prendre sa retraite d'être pensant.
Après qu'il eut écrit dans les livres précédents de ces mémoires, on trouvait beaucoup , j'avais même l'impression qu'il ne s'arrêtait jamais d'écrire quelle que fût l'heure où je venais, je voyais toujours, par la porte de son cabinet de travail entrouverte sur la pénombre du corridor, les fenêtres donnant sur une ruelle vide, un bureau de modeste dimension, il écrivait à l'encre verte avec un stylographe " titre", si j'ai bonne mémoire, à chaque fin de page au lieu d'employer un buvard, il mettait de côté le feuillet, d'un geste impartit comme s'il prenait ses mots dans un clapin, il l'agitait pour que la page sèche plus vite...!

bandu2 : menu_arrow.gif Article: Maître et poésie - 27/09/2009 12:07

J'apportais au maître des poésies et des écrits toujours nouveaux :
Mon cahier à la main, en me désignant d'un mouvement de la tête, comme tous les débutants on s'imagine que la littérature nous apporterait la gloire, l'argent, le luxe, avouons que nous rêvons de voir nos portraits dans les journaux et les revues, des critiques élogieuses dans la presse, on prétend que l'art pur est notre unique ambition, on ne va pas imaginer que tous les écrivains célèbres soient nécessairement riches, avant de s'assurer un train de vie plus ou moins convenable presque tous ont connu une gêne affreuse, sinon la misère noire, plutôt que la vie dans une demeure seigneuriale, avec ses portes monumentales et polies, ses parquets superbement cirés, ses fenêtres vénitiennes à appui de marbre tiède, ses espagnolettes flamboyantes à force d'être astiquées, ses profonds hauts où se reflétaient en été les feuillages des acacias blancs qui bordaient cette vue tranquille et artistique, et en hiver, les arbres bleus au tas de neige , les silhouettes imprécises du traîneau avec la quantité strictement nécessaire d'excellent mobilier, sans étagères, consoles , bibelots , napperons et dessus de table des intérieurs petits bourgeois, cette vie cadrait ou ne pouvait mieux avec l'idée que je me faisait d'un aristocrate, gentilhomme de vieille souche, académicien, doté d'un goût irréprochable.

bandu2 : menu_arrow.gif Article: Le métier d’écrivain - 27/09/2009 12:08

En général, j'écris vite, mais je publie lentement, la première partie de mon livre me prend une quinzaine de jours environ, évidemment, je l'avais longtemps mijotée d'abord, mais ensuite je l'ai écrite d'une seule traite, j'ai apporté de petites corrections quand le texte a été au propre, prit dans les épreuves, mais cela, c'est la routine.
Jusqu' alors, j'était persuadé que j'écrivais lentement, avec enormement de brouillant, de corrections et de variantes, polissant et repolissant chaque phrase, changeant les épithètes par dizaine.
J’ai l'impression que ces genres de " flaubertisme" très répandu aujourd'hui encore parmi certains auteurs qui croient dur comme fer qu'il existe un " métier" de l'écrivain comparable à celui de l'orfèvre et capable de faire de l'artisan un artiste, qui était parfaitement étranger encore qu'il lui arrivait de parler de "polissage», " fignolage" et autres sornettes qui, en notre époque de "mauvisme", font sourire.
Ce qui faisait la force du plasticien, c'était sa réaction extraordinairement prompte quasi fulgurante, à tous les excitants, et sa capacité de la matérialiser instantanément dans les mots exacts.

bandu2 : menu_arrow.gif Article: Fleur rouge - 27/09/2009 12:09

Fleur et fourmis , Tout entier jusqu'à la dernière fibre , j'étais absorbé par la contemplation de la fleur rouge mûre, marquée par les premières stigmates de pourrissage, les dentelures jaunes barraient à une gûepe l'accès du coeur écarlate de la fleur moribonde oû se consumaient sombrement les charbons de la guerre , de la révolution future, encore hors de portée de ma conscience, l'autre fleur était fanée, et sur sa chair morte, rampaient les petites fourmis rousses qui escaladaient en chaînette, la balustrade de plâtre.
Je revois ces fourmis, menues et frêles et il me semble que ce sont les mêmes, au fait, ce sont peut être bien les mêmes, les fourmis éternelles, sans signification, si éphémères qui cherchent instinctivement dans l'univers immense et inconnaissable, le corps de la fleur en décomposition, comment l'appelle-t-on ? Maintenant je sais, alors que je l’ignorais il ya un instant.......
Ophélie, paraissait et chantait, elle chantait, elle chantait en tressant des couronnes, la rivière l'engloutit avec ses fleurs, ses couronnes et ses chants....oh comme, ils ont fini, les jours radieux de longueur insensée, depuis longtemps le bonheur est noyé, seuls voguent encore les chants et les fleurs....