En souvenir de l'histoire de
plusieurs générations
aussi nombreuses soient-elles comme
les grains de sable ou comme autant
en emporte le vent, je dédis
mon oeuvre à mon amie
Nadia Bradely......
Comment définir ou circonscrire ce que sont aujourd’hui au Maroc les écritures engagées ? Multiformes, elles peuvent être plus ou moins
fiction ou autobiographie expression d’une communauté de pensée ou d’une expérience individuelle, voix multiples ou parole unique, œuvres littéraire ou
témoignage….
Vers la fin des années 60, beaucoup d’intellectuels et d’artistes marocains inscrivent leur travail dans un mouvement de contestation et de prises de
position sur des questions politiques et culturelles.
Des revenus, des romans et des manifestes poétiques dénoncent les oppressions et les travaux de leur univers social et politique, proposent une vision de la
société et de l’histoire susceptible de modifier les consciences, affichent la rébellion ou la révolte.
Au cours de la décennie 90, enfin la situation politique au Maroc évolue en valeur d’une plus grande liberté d’expression, le besoin de
démystification du passé, de reçoit et de faits entraîne la publication d’écrits d’anciens détenus politiques et de militants des droits de l’homme, mouvement qui s’accentue au cours
des deux dernières années.
Sur les clôtures, l'ombre des acacias brode son vivant ornement, de derrière les toits le soleil clair et chaud, le monde entier aura
sommeil les tuiles brillantes comme du verre, une bicyclette passa dans un battement silencieux d'ailes d'oiseau ; fourgon allemand chargé de glace roulait brique ballant... Il s'avérait que tout cela relevait de la plus pure poésie; à condition toutefois de découvrir l'âme de la chose ou du phénomène, l'âme de la bicyclette, par
exemple, qui " passera " dans un battement silencieux dans lequel le crissement des pneus était quand même sensible , il m'affairait par sa diabolique exactitude. Je me relis et me dis, que tout est juste, mais pas tout à fait; il n'est pas sans intérêt ou sans utilité, pour soi-même et pour les autres d'évoquer l'histoire de ce que l'on a soi-même tenu de nous
rappeler toute notre vie; toutes nos années sont pour nous violement colorées et inoubliables, hélas ! Leurs couleurs sont ni délabrées si bien que " chaque" millésime semble écrit au sang,
ces chiffres, nous ne pouvons les oublier, ils sont tracés sur nos visages, c'est la crise des symbolismes, dont il était beaucoup question aussi bien parmi les symbolismes que dans le camps adresses, c'est dand l'armée où
se manifeste avec netteté la tendance hostile au symbolisme et les unes aux autres; " l'egofautisme" et premiers embryons du "futurisme".
En fumant ma cigarette, je faisait tomber dans mon cendrier les cendres...au fond de ce cendrier aucun n'était le mystère des mystères; aleph, nun et il se
mirait dans la table ronde., je ne sais pas pourquoi ce cendrier me plaisait enormement, il ne semblait le comble de la splendeur, presque un musée de musée, l'objet d'un culte injurieux dans la beauté était
rehaussée par la surface glacée de la table vide et implacablement polie, au milieu de cette chambre superbe où régnait le parfum d'un coûteux tabac turc et un silence de qualité qu'isolait du reste du monde
des doubles aux vitres épaisses. Je pense aujourd'hui que ce cendrier était un souvenir de pacotille que rapportait par centaine d'Asie mineure les passagers des paquebots, mais j'en étais proprement amoureux, et par une habitude enfantée je me promettais,
pour quand je serai grand, de posséder un cendrier exactement pareil où je ferais tomber les cendres de cigarettes faites avec le meilleur des tabacs turcs. A l'époque, ce cendrier était tout neuf, resplendissant, quoique l'intérieur fût quelque peu terni et à peu près d'une couleur violacée sous l'effet de la cendre de tabacs et des têtes
d'allumettes consumées à penser l'eu ai je vu pour la première fois que je n'ai pu m'empêcher d'évoquer mes récents poèmes. Sans aleph nun…….dans le
cendrier…?
Le silence remplissait l'univers, voila pourquoi les sirènes des bateaux s'accroissaient toujours au silence qui enveloppait soudainement le
port d'une nudité universelle et écrasante. J’ai compris que les paquebots sourds étaient non point un raffinement futuriste, mais un visage étonnement réaliste, une inversion, procédé tout neuf à l'époque,
qui consistait à transposer de l'homme à la chose, la sensation de surdité, les paquebots se miraient en êtres vivants, en femmes d'acier, avec des anciens voyageurs.pour amants. Quand à l'amour et au désir lubrique qu'elles déversaient, en hurlant affreusement de leur cheminées c'était là une observation géniale du poète qui atteignait aux profondeurs les plus
secrètes du subconscient la même rêverie, suscitant quelque chose d'affectif comparable au désir sexuel, qui faisait frémir le port avec les vedettes de la douane, les remorques, les péniches, les canots, les
drapeaux, le phare blanc dont le reflet s'éparpillait comme une lettre déchirée sur le miroir bleu, comme un pressentiment de la nuit morte du sud, je ne retiens pas le nom du futuriste, auteur de ces vers, mais le tableau du
port, créé par sa puissante imagination, s'est à jamais imprimé dans ma mémoire; la loi de la mouette.....!